dimanche 4 mai 2008

Compétition au Revard 1/2

Je retrouve Olivier et la Colinette, Christophe ainsi que Seb à l'atterrissage de Verel (à coté de Chambéry). On termine gentillement notre inscription et puis nous montons au décollage. Nous patientons sous un ciel bleu et les conditions semblent correctes. La manche prévue nous fait remonter le relief jusqu'au Semnoz, un petit tour dans les Bauges, une balise en haut du Margeriaz, retour sur le relief ou nous tournons une dernière balise pour un retour à l'atterro.
La manche est une course au but (un contre la montre) et nous décollons pas trop tard. Je suis encore dans les réglages de ma sellette et je galère un peu pour rejoindre le haut de la crête. Ça bouge pas mal, il y a du vent d'est et donc nous volons... sous le vent. Ca devient farceur au niveau du Revard, les ailes ont des mouvements bien curieux... Tout le monde cherche à monter le plus possible pour ne pas avoir à passer le long du relief. Je tente 2 fois le passage mais ça devient trop malsain et je décide d'abandonner. Je quitte la meute et je repars vers le décollage. Là, je touche un thermique bien costaud (+7m/s) qui m'envoie rapidement vers 2300m. J'ai peut être un chance d'arriver un peu plus haut au niveau du verrou et de le passer. Je retourne donc vers la machine à laver ou je ne vois plus personne. J'en déduis que tout le monde est passé pendant une accalmie et que je suis le dernier. (en fait, la manche vient d'être annulée mais j'avais baissé le son de ma radio). Je force le passage tordu et appuyant bien sur l'accélérateur, ce qui n'empêche pas des moments de marche arrière et de rodéo... c'est assez idiot mais je passe. Après je remonte jusqu'au Semnoz bien persuadé de poursuivre les premiers. Je bascule sur le roc des Boeufs ou j'arrive un poil bas juste sur une petite arrête après la deuxième ligne HT. Je remonte vers 2300m et me dirige vers la balise au milieu des Bauges. C'est là que j'apprends que la manche est annulée. Je raccroche le Margériaz que je remonte assez vite. Je suis un peu inquiet pour la transition de retour vers Chambéry car il faut normalement 2500m et je n'arrive pas à aller plus haut que 2300m. Une aile m'accompagne et nous partons ensemble. Ça passe plutôt bien, sans doute grâce au flux d'est qui nous pousse. Je suis assez fatigué et il faut encore que je bataille pour perdre de l'altitude de rejoindre l'atterrissage. J'ai volé 4 heures et je suis très déshydraté. Effectivement la manche est bien annulée et les conditions étaient bien tordues...