samedi 16 février 2008

Jour 7 : 45km

Comme la veille j'étais vraiment parti très tôt pour tenter un truc, cette fois je suis plus raisonnable et patiente un peu. Les conditions pour monter au plafond ne sont pas faciles du tout. Quand je décolle il y a une quinzaine d'ailes au niveau du déco. Nous descendons tous ensemble rapidement. Je rattrape péniblement une ascendance juste avant l'atterrissage. Je suis le seul survivant, tous les autres vont au tapis. Les pilotes du cycle suivant se jettent aussi sur MON thermique et nous montons tous ensemble jusqu'au nuage. Je me retrouve plus haut que la base des nuages et je dois serpenter entre eux pour quitter le mont Borah. C'est grisant mais je dois être attentif car des barbules forment de temps en temps sous mes pieds et certains pilotes disparaissent de temps en temps dans le blanc. Quand le ciel se dégage, je suis engagé dans une trajectoire Nord/Ouest au dessus d'un haut plateau. Le ciel est balisé par de nombreux parapentes mais les ascendances ne sont pas terribles, le sol est proche et il y a de grandes zones d'ombre. Je dérive très lentement, parfois dans du zéro et nous quittons les ascendances qu'au dernier moment. Perpendiculaire à l'axe du vent il y a une petite chaine de montagne avec une petite vallée, beaucoup d'ombre, une forêt assez étalée, peu de place pour poser ou alors dans les coins paumés sans routes.





Je ne suis pas trop haut mais le vent fort me pousse au dessus. Je zérote dans que je peux puis m'élance pour la traversée. J'aime pas ça du tout. Heureusement au milieu je retrouve quelques petites ascendances qui me détendent bien et m'assurent de franchir l'obstacle.



Surtout que je peux viser une route.



Sous moi je vois un autre pilote qui tente aussi l'aventure. Mais il doit être 300m plus bas et il finit par poser dans une petite clairière. Je voudrais pas être à sa place. (Je le retrouverais le soir et il me dira avoir marché 3 heures pour retrouver une route !). Mais bon je ne vais pas beaucoup plus loin que ça. Le vent qui me poussait sur le haut plateau redescend après la petite chaine pour retrouver la plaine. Je pars au tapis assez vite et le champs que choisi est turbulent mais ne déclenche aucun thermique quand je le survole.



Tant pis. Je dois attendre un long moment ma récup car David doit contourner tout le relief pour me retrouver. J'suis plutôt content de moi.